En plein cœur d’un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Capo Rosso est un diamant brut. Nous avons découvert sa tour génoise qui culmine à 330 mètres d’altitude, nous avons arpenté ses sentiers arides sous un soleil de plomb et sommes repartis avec des étoiles dans les yeux. C’est une randonnée incontournable de la région de Piana-Porto qu’il ne faut absolument pas manquer.
Comment s’y rendre
Le Capo Rosso est situé en Corse-du-Sud sur le versant ouest, entre Piana et Porto.
Depuis Ajaccio, il faut compter 75 km via la D81 (presque 2h de route) et suivre la route d’Arone après avoir passé le village de Piana.
Vous arriverez au parking (gratuit) qui marque le départ du chemin de randonnée et qui se trouve le long de la départementale.
Le chemin de randonnée est bien indiqué et balisé donc il n’y a pas de difficulté majeure pour s’y rendre.
C’est après que les choses se compliquent 😉!
La beauté ça se mérite !
Nous sommes arrivés le matin pour faire cette randonnée, par une belle journée ensoleillée. C’est une balade réputée de la région, il y a donc déjà un peu de monde en arrivant le matin. Le parking est en terre et un peu accidenté mais gratuit (si vous avez une voiture basse, vous risquez de frotter un peu…).
Une fois garés sur ledit parking, d’où la vue est déjà magnifique, nous voyons qu’il y a une buvette, ce qui est plutôt une bonne nouvelle, nous savons que nous allons beaucoup marcher, sa présence sera certainement salutaire à notre retour !
Le décor est vraiment beau, c’est une végétation basse, presque aride qui nous environne, les bonnes odeurs de maquis sont partout dans l’air, le soleil brille, l’air est doux, le cadre est sublime et c’est dans cette ambiance que nous débutons notre randonnée.
L’objectif est d’atteindre la tour génoise de Turghju (qui se prononce “tourdiou”) avant midi. Il faut compter 3h pour effectuer la randonnée (A/R), sans compter les pauses : c’est 7 km avec un dénivelé de 400 mètres (cumulé).
Il est 10h du matin et le soleil tape déjà fort, il va falloir de l’énergie pour aller au bout !
Le chemin peut présenter quelques difficultés par endroits mais c’est surtout le fait de ne pas avoir d’ombre qui est le plus dur finalement. Comme toujours (ou presque) le sentier est très caillouteux, venir avec des bâtons de marche est une très bonne idée.
Au-delà des difficultés de la randonnée, on en prend plein les yeux et tous nos sens sont en éveils. L’air est pur et exhale des parfums de maquis chaud et le contraste de couleurs de ce maquis sec avec la luminosité du ciel et de la mer est saisissant.
Une fois arrivé au sommet, il n’y a plus qu’à grimper tout en haut de la tour génoise de Turghju. Là, c’est un panorama à couper le souffle qui vous attend : une vue panoramique sur la montagne environnante, le golfe de Porto, la réserve de Scandola, le village de Cargèse et sur le capu d’Ortu et le Capu di u Vitullu.
On profite de notre halte à la tour génoise pour faire une petite pause déjeuner avant de repartir, on ne fait pas tous les jours des pique-niques dans des endroits aussi incroyables !
La chaleur est un vrai fléau pour cette randonnée mais le jeu en vaut vraiment la chandelle ! C’est une des plus belles randonnées que nous ayons faite en Corse.
Pour le retour, évidemment c’est un peu plus facile puisque c’est de la descente. Non content de rejoindre l’arrivée, nous nous sommes arrêtés à la buvette pour un petit rafraîchissement bien mérité.
Le propriétaire, Marc, est vraiment super sympa et sa serveuse aussi. Leurs cocktails sont bons et l’ambiance est vraiment top. Ils proposent aussi de quoi se restaurer (sandwich, salades, gaufres etc.). Ça vaut vraiment le coup de s’y arrêter pour profiter encore un peu de ce magnifique paysage et s’offrir un petit moment de détente avant de repartir.
Un site classé
Le Capo Rosso s’inscrit dans cet ensemble formé par les calanques de Piana, la réserve de Scandola et le golfe de Porto qui est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces quatre lieux emblématiques font également partie du parc naturel régional de Corse. C’est donc une zone très protégée qu’il convient de respecter. Qu’il s’agisse de la faune ou de la flore, cette partie de l’île renferme une grande biodiversité marine et terrestre et abrite des espèces en voie d’extinction.
Il suffit d’y aller pour se rendre compte de la richesse de ce patrimoine et de la fragilité de cet écosystème.
On a vu, durant notre séjour, l’impact que pouvait avoir le tourisme sur des zones sauvages et c’était loin d’être glorieux. On ne peut que devenir les ambassadeurs de la préservation de la nature en sensibilisant les autres à l’importance de protéger ces écosystèmes fragiles. Chaque geste compte pour limiter notre empreinte et préserver ces trésors pour les générations futures.
Nos petits conseils
- Protégez-vous du soleil (casquettes, lunettes de soleil, crème solaire, etc.)
- Munissez-vous de vos bâtons de marche et chaussez vos chaussures de randonnée.
- Commencez la randonnée tôt le matin pour ne pas souffrir de la chaleur sauf si c’est au printemps où vous pouvez la faire l’après-midi et du coup profiter du coucher de soleil !
- Arrêtez-vous chez Marc pour un petit moment de détente.